Commentaire d’une stèle par Andrea Schellino
Andrea Schellino a publié aux éditions Au Bord de l’eau un commentaire de « Stèle provisoire » de Victor Segalen, avec comme sous-titre : « l’écriture du « désir-imaginant » ».
Voici la présentation qu’il fait de son travail :
Parmi les « Stèles orientées » – ce pan du recueil de Segalen destiné à situer les « Éloges amoureux » – aucun poème ne dit plus clairement que « Stèle provisoire » le lien érotique entre écriture et lecture de la poésie. En s’inscrivant sur une double surface, pierre et corps, le texte révèle l’essence fragile et éphémère du geste d’écriture. L’impossibilité d’accéder pleinement au poème devient la condition même de sa compréhension : le lecteur est conduit à chercher son désir dans une privation imposée.
En articulant critique génétique et stylistique, cette étude esquisse, dans le corps-à-corps du texte, une théorie sensuelle du poème segalenien.
Andrea Schellino enseigne la littérature française à l’université Roma Tre. Il a dirigé la nouvelle édition des Euvres complètes de Baudelaire dans la Bibliothèque de la Pléiade.